12 décembre 2013 – Un monde sans viande, un monde sans élevage, une absurdité !

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CONFERENCE – DEBAT

12 décembre – 20h30

Archives Départementales, Av. V. Hugo RODEZ

Intervenant : René LAPORTE 

 

L’homme doit-il renoncer à son bifteck pour sauver la planète ?
Pour certains, l’apocalypse serait imminente. Pourtant, l’homme pensait être dans son bon droit, il avait mis la viande à son menu grâce à la chasse, il avait sécurisé ses approvisionnements grâce à la domestication et à l’élevage pour nourrir l’humanité.
Les cavaliers de cette apocalypse nous signifient une condamnation en forme de peine capitale : « Arrêtez de manger de la viande, stoppez l’élevage, libérez les animaux et devenez végétariens, sinon vous courez à la catastrophe ! » Leurs slogans sont toujours plus accusateurs : l’élevage maltraiterait les animaux, la viande serait mauvaise pour la santé, elle affamerait les plus pauvres et détruirait notre planète. Stop !
Les questions posées à l’élevage sont légitimes et complexes parce que la relation de l’homme à l’animal est complexe. Le lait, les œufs ou les végétaux n’ont pas la même charge émotionnelle. Mythes ou réalités, tentons de comprendre ce qu’on reproche à la viande et rétablissons la vérité. La viande et l’élevage sont accusés, offrons-leur enfin un procès équitable !

 

Riposte de la filière viande

L’élevage moderne maltraite-t-il les animaux ? La viande est-elle mauvaise pour la santé ? Les producteurs de viande détruisent-ils la planète ? Autant de questions qui ont été transformées en accusations par le Front anti-viande, composé principalement d’associations de protection des animaux et d’écologistes radicaux de tendance végétarienne. Écrit par deux membres éminents de l’Académie de la viande (son secrétaire, le consultant René Laporte, et l’agronome Pascal Mainsant), l’ouvrage au titre évocateur La viande voit rouge ! veut enfin offrir à la viande et à l’élevage « un procès équitable ».

L’effort est louable, voire salutaire. En effet, il n’est jamais inutile de rappeler quelques vérités si souvent oubliées. Non, il ne faut pas 15 000 litres d’eau pour produire 1 kilo de viande, mais entre 300 et 500 litres ! À moins, bien sûr, d’inclure l’eau de pluie qui tombe sur les surfaces de pâturage et alimente rivières et nappes phréatiques…

Non, la viande ne nuit pas à la santé ! Au contraire, elle apporte des protéines de qualité qui se trouvent difficilement ailleurs. Non, l’essentiel de l’élevage n’est pas dominé par les grandes exploitations aux élans industriels situées dans les pays développés. Pays hautement végétarien, l’Inde détient ainsi le plus gros cheptel de bovins de la planète : elle est aujourd’hui le 4e exportateur de viande bovine au monde, juste après le Brésil, l’Australie et les États-Unis. En revanche, l’Union européenne est devenue importatrice nette de viande ! Et consommer de la viande bovine française devient de plus en plus difficile…

En ce qui concerne la production de viande de porc, c’est la Chine qui domine largement le marché mondial. « Qui convaincra les Chinois de diminuer, voire de stopper la production de porc ou de volaille, au motif que l’élevage polluerait et affamerait la planète ? », s’interrogent lucidement les auteurs. Certainement pas Brigitte Bardot…

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